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branche est moins convexe que celle du mercure dans la branche , et, si par le sommet de la première de ces deux surfaces on conçoit un plan horizontal, le sommet de la seconde surface est au-dessous de ce plan. Cette différence dans la convexité des deux surfaces tient au

Fig. 12.



frottement du mercure contre les parois du tube ; les parties de la surface dans la branche qui se retirent vers et qui touchent le tube sont un peu arrêtées par ce frottement, tandis que les parties du milieu de cette surface n’éprouvent point le même obstacle, et de là doit résulter une surface moins convexe, au lieu que le même frottement doit produire un effet contraire sur la surface du mercure de la branche . Or, de ce que la première de ces surfaces est moins convexe que la seconde il en résulte que le mercure éprouve, par son action sur lui-même, une moindre pression dans la branche que dans la branche , et qu’ainsi sa hauteur dans la première de ces deux branches doit surpasser un peu sa hauteur dans la seconde, ce qui est conforme à l’expérience. Un effet semblable s’observe dans un baromètre lorsqu’il monte ou lorsqu’il descend.

16. Les siphons capillaires offrent quelques phénomènes qui sont encore un résultat de la théorie. Ils peuvent être ramenés à ce phénomène général donné par l’expérience. Si l’on plonge dans un vase d’eau un siphon quelconque (. 13) dont les deux branches soient d’égale ou d’inégale largeur, et qu’en suite on le retire, l’eau ne s’écoulera pas de la branche la plus longue si la différence des deux