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rayon osculateur en ainsi, en concevant le canal horizontal la pression en sera Soit la hauteur du point au-dessus de on aura, par le no 8,

le plan sera donc pressé en du dehors en dedans par la force

De là il est facile de conclure que la force qui presse le plan du dehors en dedans est égale à la pression d’une colonne de fluide dont la hauteur est et dont la base est la partie du plan mouillée à l’intérieur depuis jusqu’en

Un résultat semblable a lieu pour le plan  ; on a donc ainsi la force avec laquelle les deux plans tendent à se rapprocher, et l’on voit que cette force croît à très-peu près en raison inverse du carré de leur distance mutuelle lorsque les plans sont très-rapprochés.

Dans le vide, les deux plans tendraient encore à se rapprocher, l’adhérence du plan au fluide produisant alors le même eff’et que la pression de l’atmosphère.

On prouvera de la même manière que, dans le cas de l’abaissement du fluide entre les plans, la pression que chaque plan éprouve du dehors en dedans est égale à la pression d’une colonne fluide dont la hauteur serait la moitié de la somme des abaissements, au-dessous du niveau, des points de contact des surfaces intérieure et extérieure du fluide avec le plan, et dont la base serait la partie du plan comprise entre les deux lignes horizontales menées par ces points.

12. Il nous reste, pour compléter cette théorie des attractions capillaires, à examiner ce qui détermine la concavité ou la convexité du fluide renfermé dans un tube ou entre deux plans. La principale cause est l’attraction réciproque du tube et du fluide, comparée à l’action du fluide sur lui-même. Nous supposerons ici que ces attractions suivent la même loi des distances, tant pour les molécules du tube que pour