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supposition, est très-petit. Cela posé, l’équation précédente donnera

Ainsi l’angle est, à fort peu près, en raison inverse du carré de comme pour une goutte suspendue en équilibre dans un cône. En comparant cette expression de à celle du numéro précédent, on voit que, l’angle formé par les deux plans étant supposé égal à l’angle formé par l’axe du cône et ses côtés, le sinus de l’angle relatif au plan intermédiaire est égal au sinus de l’inclinaison relative à l’axe du cône. Au reste, on ne doit pas oublier, dans la comparaison de l’analyse précédente avec l’expérience, que ces expressions de \sinV ne sont qu’approches.

11. L’analyse précédente donne l’explication et la mesure d’un phénomène \singulier que présente l’expérience. Soit que le fluide s’abaisse ou s’élève entre deux plans verticaux et parallèles plongeant dans ce fluide par leurs extrémités inférieures, les plans tendent à se rapprocher. Ainsi deux petits vases de verre, de forme parallélépipède, nageant sur l’eau ou sur le mercure, se réunissent lorsqu’ils approchent très-près l’un de l’autre. Pour faire voir que cela doit être, considérons les deux plans et (fig. 6), et supposons d’abord que le fluide

Fig. 6.


s’élève entre eux. La partie infiniment petite, extérieure en , au-dessous du niveau, sera pressée par une force que l’on peut évaluer ainsi.