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pression de du no 4, où il n’est que lorsque est un angle droit. La valeur de ne sera donc augmentée par là que d’un angle très-petit et moindre que ainsi l’on pourra, sans erreur sensible, négliger cet accroissement.

10. Considérons de la même manière une goutte de fluide entre deux plans qui se touchent par deux de leurs bords, supposés dans une situation horizontale. Cette goutte prendra entre ces plans une forme à peu près circulaire et semblable à celle d’une poulie. Déterminons d’abord la figure qu’elle prendrait entre deux plans horizontaux très-proches l’un de l’autre. Sa surface sera celle d’un solide de révolution autour d’un axe vertical passant par son centre de gravité. En prenant donc ce point pour l’origine des ordonnées verticales et des ordonnées horizontales on aura, par le no 4, l’équation différentielle

étant le rayon de la circonférence produite par la section de la goutte par un plan horizontal mené par son centre de gravité ; est le rayon osculateur de la section de la surface de la goutte par un plan vertical passant par son centre de gravité, au point où est nul. Je donne aux deux fractions et deux signes contraires, parce que la surface est concave vers le centre de gravité dans le sens horizontal et convexe vers ce point dans le sens vertical.

Si l’on néglige l’action de la pesanteur comme nous l’avons fait dans le numéro précédent, l’équation précédente donnera, en la multipliant par et en l’intégrant,