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masse du Soleil n’a point éprouvé de diminution ni d’accroissement ; car, étant l’équation séculaire de la Terre due à cette cause, si l’on suppose que représente un nombre d’années sidérales, sera égal à degrés et sera la diminution de la masse solaire. Soit donc et représentons par degrés l’équation séculaire de la Terre correspondante à deux mille ans ; on aura

Les observations ne permettent pas de supposer égal ou plus grand que ainsi est au-dessous de

22. Si la gravitation était produite par l’impulsion d’un fluide vers le centre du corps attirant, l’analyse précédente, relative à l’impulsion de la lumière solaire, donnerait l’équation séculaire due à la transmission successive de la force attractive. En effet, il résulte de ce qui précède que, si l’on nomme l’attraction du corps attirant, par exemple du Soleil, l’équation séculaire du corps attiré, de la Terre par exemple, sera

car alors on a, par le no 19, ce qui change dans la précédente l’équation séculaire Mais est égal à la force centrifuge, et cette force est égale à l’équation séculaire du corps attiré est donc étant ici le rapport de la vitesse du fluide gravidique à celle du corps attiré.

Si l’on applique ce résultat à la Lune, et que l’on nomme le moyen mouvement sidéral de la exprimant un nombre d’années juliennes, on aura l’équation séculaire de la Lune égale à