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d’où l’on tire

on aura donc

Dans le cas de la nature, où cette équation devient

équation du cinquième degré, et par conséquent susceptible d’une racine réelle ; et comme, dans la supposition de le second membre de cette équation est négatif, tandis qu’il est positif dans le cas de infini, a nécessairement une valeur réelle et positive.

Si l’on suppose que soit le Soleil, la Terre et la Lune, on aura, à très-peu près,

ce qui donne à peu près. Donc si, à l’origine, la Terre et la Lune avaient été placées sur une même droite, à des distances respectives de cet astre proportionnelles à et si, de plus, on leur avait imprimé des vitesses parallèles et proportionnelles à ces distances, la Lune eût été sans cesse en opposition au Soleil ; ces deux astres se seraient succédé l’un à l’autre sur l’horizon, et comme, à cette distance, la Lune n’eût point été éclipsée, sa lumière, pendant la nuit, eût remplacé la lumière du Soleil.


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