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L’humidité de l’air ajoute donc à sa force réfractive la quantité

En multipliant cette quantité par la tangente de la hauteur apparente on aura à très-peu près, par ce qui précède, l’accroissement de la réfraction dû à l’humidité de l’air ; cet accroissement est donc

En supposant l’air saturé d’eau, le logarithme tabulaire de sera, par ce qui précède,

De là j’ai conclu les valeurs suivantes de l’accroissement de la réfraction, dû à l’humidité extrême de l’air, depuis jusqu’à degrés de température :

Accroissement de la réfraction.

Il résulte de cette Table que l’effet de l’humidité de l’air sur la réfraction est très-peu sensible, l’excès de la puissance réfractive de la vapeur aqueuse sur celle de l’air étant compensé en grande partie par sa plus petite densité. On pourra cependant y avoir égard par la Table précédente, dans le cas de l’humidité extrême ; l’observation de l’hygromètre pourra faire connaître ensuite le rapport de la quantité de vapeur répandue dans un volume donné d’air à la quantité qui produirait dans ce volume l’extrême humidité. On multipliera par ce rapport l’accroissement de réfraction dû à cette humidité extrême.