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étant la hauteur de la couche atmosphérique. La limite de l’atmosphère a lieu au point où et alors est égal à la hauteur de l’atmosphère est donc ici double de sa hauteur dans l’hypothèse d’une densité constante.

L’expression précédente de donne

La fonction est importante à considérer, en ce qu’elle exprime la loi de la chaleur des couches de l’atmosphère. En effet, à la même température, l’expérience a prouvé que la pression de l’air est proportionnelle à sa densité ; mais ce rapport croît avec la chaleur et peut la représenter ; car, les molécules d’air ne paraissant soumises qu’à la force révulsive de la chaleur, il est naturel de penser que cette force croît en même raison que la chaleur. Il résulte de l’expression précédente de que la chaleur des couches atmosphériques diminue, comme leur densité, en progression arithmétique. de diminution dans la valeur de suppose de diminution dans la valeur de ainsi, en partant de la surface de la Terre, il faut s’élever de la hauteur ou de pour éprouver une diminution de dans la force élastique de l’air, à densités égales, ce qui répond, à fort peu près, à une diminution de degré dans le thermomètre. Toutes les observations concourent à faire voir que cette élévation est trop petite et que la diminution de la chaleur est moins rapide ; l’hypothèse que nous examinons ne représente donc ni les réfractions observées ni la loi observée de la diminution de la chaleur.

Dans l’hypothèse d’une densité constante, on a

il faut donc s’élever de moitié moins que dans l’hypothèse précédente pour éprouver une diminution de degré dans le thermomètre. Cette