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le rayon se réfléchira donc toutes les fois que sera égal ou plus grand que ce qui suppose moindre que Lorsque sera compris entre cette limite et celle-ci le rayon continuera de se réfléchir en pénétrant dans le second corps. Lorsque surpassera cette dernière limite, le rayon continuera de se réfléchir, mais il cessera de pénétrer dans le second corps. Si ce dernier corps, par sa nature, absorbe la lumière, le rayon ne pourra être réfléchi que de cette seconde manière, et alors l’observation de la limite à laquelle il cesse de se réfléchir déterminera la valeur de et par conséquent le pouvoir réfractif du second corps. On pourra donc ainsi déterminer par l’expérience le pouvoir réfractif des corps même opaques.

Lorsqu’un rayon de lumière traverse différents milieux terminés par des surfaces planes et parallèles, il est facile de voir, par l’analyse précédente : 1o que le carré de sa vitesse perpendiculaire à la surface dans le premier milieu est augmenté d’une quantité dépendante de l’action de ce milieu sur la lumière ; 2o que, après être sorti du premier milieu et après avoir sensiblement pénétré dans le second, le carré de cette vitesse s’accroît de la différence des actions du second et du premier milieu, et ainsi de suite ; d’où il résulte que, pour un nombre de milieux, l’accroissement de ce carré est et par conséquent il est le même que si la lumière avait pénétré immédiatement dans le dernier milieu ; et, comme le carré de la vitesse horizontale ou parallèle aux surfaces reste toujours le même, on voit que, dans ces divers milieux, la vitesse de la lumière est la même que si elle eût pénétré immédiatement dans chacun d’eux ; sa direction est parallèle à celle qu’elle eût eue dans ce dernier cas.

En général, quels que soient les milieux par lesquels la lumière