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tous les sens. Dans cette hypothèse, il est visible que l’action du corps sur la molécule de lumière est perpendiculaire à sa surface.

Considérons d’abord cette molécule avant son entrée dans le corps. Soit la distance de la molécule de lumière à une couche infiniment mince du corps, parallèle à sa surface. Soit l’action que cette couche exerce sur la molécule, étant la densité du corps et étant l’épaisseur de la couche. Si l’on nomme la valeur de relative à la surface extérieure, il faudra, pour avoir l’action totale du corps sur la molécule de lumière, intégrer depuis jusqu’à Soit l’intégrale prise dans ces limites.

Maintenant, si l’on nomme et les coordonnées orthogonales de la molécule de lumière, étant parallèle à la surface du corps et dans le plan formé par la verticale à cette surface et par la direction du rayon lumineux, on aura

étant l’élément du temps, supposé constant. On a donc, en multipliant la première de ces équations par la seconde par et en intégrant leur somme,

Pour déterminer la constante, nommons l’intégrale prise depuis jusqu’à nommons encore la vitesse de la lumière à une distance sensible du corps. À cette distance, est égal à parce que l’action du corps sur la lumière n’est sensible qu’à de très-petites distances ; on a donc

et par conséquent