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sphériques et de densités variables suivant une fonction de leur hauteur. Concevons encore que le rayon parte de l’œil de l’observateur pour retourner à l’astre. Il décrira visiblement la même courbe qu’il a décrite en venant de l’astre à l’observateur. Nommons le rayon mené du centre de la Terre à un point quelconque de cette trajectoire, l’angle que ce rayon forme avec la verticale de l’observateur ou avec le rayon mené du centre de la Terre, supposée sphérique, à l’observateur. Il est visible que la force qui écarte le rayon de lumière de sa direction est dirigée vers le centre de la couche ou de la Terre, puisqu’il n’y a pas de raison pour qu’elle s’en éloigne d’un côté plutôt que de l’autre. Nommons cette force, que nous considérerons comme une fonction de . L’équation (3) du no 2 du Livre II donnera

étant une constante ajoutée à l’intégrale De plus, si l’on nomme l’élément du temps, on a, par le même numéro,

Soient l’angle que la tangente à la courbe fait avec la verticale de l’observateur, et l’angle que cette même tangente fait avec le rayon on aura

d’où il est facile de conclure

(2)

L’angle à l’origine de la courbe est le complément de la hauteur apparente de l’astre. À l’autre extrémité, il exprime le complément