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On a ensuite, par le no 10,

Si l’on suppose que Jupiter est un sphéroïde elliptique, on a, par le no 14 du Livre V,

étant la densité d’une couche du sphéroïde dont le rayon est , et devant être supposé égal à l’unité, à la surface. Si l’on suppose les densités des couches de Jupiter et de la Terre à des distances proportionnelles aux diamètres de ces deux planètes, en raison constante, ou, ce qui revient au même, si est représenté par la même fonction de pour ces deux planètes, alors la fraction

est la même pour ces planètes. Dans l’hypothèse que nous venons de faire, si les deux planètes étaient fluides, leurs ellipticités seraient, par le no 43 du Livre III, proportionnelles aux valeurs respectives de pour chacune d’elles ou aux ellipticités qu’elles auraient si elles étaient homogènes. Supposons que cela ait encore lieu dans leur état actuel, et l’on a vu, dans le numéro cité, que cela est à peu près conforme aux observations ; alors les valeurs de seront, pour chacune de ces planètes, respectivement proportionnelles aux ellipticités relatives au cas de l’homogénéité. Ces ellipticités sont, par le même numéro, comme les nombres et en sorte que l’on a

la valeur de dans le second membre de cette équation, étant relative à la Terre. Cette dernière valeur est, par le no 14 du