Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 4.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lorsque et les masses et seront connues, on aura, au moyen des quatre équations entre les indéterminées et les valeurs de chacune de ces indéterminées. Les quatre dernières équations donneront, en éliminant, une équation en du quatrième degré, et l’on en tirera, par les formules du no 10, la latitude des satellites au-dessus de l’orbite de Jupiter.

On a vu, dans le no 10, que la partie de la latitude qui dépend de l’inclinaison de l’équateur de Jupiter à son orbite est

Si l’on prend pour plan fixe l’orbite de Jupiter en 1750, et pour origine de et l’équinoxe du printemps de Jupiter à cette époque, on a, par le même numéro,

On déterminera et au moyen des équations suivantes, qui résultent des formules différentielles du no 59 du Livre II,

les valeurs de et de étant celles du no 24 du Livre VI. On doit observer de diminuer, dans la première de ces valeurs, la masse de Saturne dans le rapport de à comme on le verra dans la suite. est ici l’inclinaison de l’orbite de Saturne sur celle de Jupiter en 1750. Il est, à la même époque, la longitude de son nœud ascendant sur cette orbite, et comptée de l’équinoxe du printemps de Jupiter, et sont les mêmes quantités relativement à Uranus. Les observations donnent, à fort peu près,

d’où l’on tire