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solaire suivra d’une heure le passage du Soleil au méridien ; mais, deux jours lunaires formant solaires, le flux lunaire ne suivra que de minutes le passage de la Lune au méridien. Dans ce cas, l’angle est une heure convertie en degrés, à raison de la circonférence entière pour un jour, ce qui donne L’angle est l’intervalle de minutes, converti de la même manière en degrés, ce qui donne Si l’extrémité du canal est plus orientale que son embouchure d’un certain nombre de degrés, il faudra les ajouter aux valeurs précédentes de et de pour avoir leurs véritables valeurs. Dans l’hypothèse que nous considérons, et sont les mêmes, et l’angle est égal au mouvement synodique de la Lune dans l’intervalle de vingt et une heures ; la différence des valeurs de et de ne fait que reculer de vingt et une heures les phénomènes des marées qui ont lieu à l’embouchure, où et il est clair que ce résultat a également lieu pour un système quelconque d’astres mus uniformément dans le plan de l’équateur.

Imaginons présentement que le canal dont nous venons de parler ait deux embouchures ; si l’on suppose [1], la marée qui a lieu à la première embouchure par l’action de produira à l’extrémité du canal une marée dont la hauteur sera exprimée par

étant l’intervalle de temps que la marée emploie à se transmettre de la première embouchure à l’extrémité du canal. Pareillement, la marée qui a lieu à la seconde embouchure produira à l’extrémité du canal une marée dont la hauteur sera représentée par

étant l’intervalle de temps que cette marée emploie à se transmettre

  1. Correction proposée par Bowditch : « Si l’on pose et la marée qui a lieu … »