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d’où l’on tire et par conséquent la distance périhélie et le véritable instant du passage de la comète par ce point.

Si l’on nomme la position du nœud qui serait ascendant si le mouvement de la comète était droit[1] et l’inclinaison de l’orbite, on aura

Pour déterminer les angles et d’après ces formules, supposons que l’on se serve des deux dernières ; il est visible que la tangente de peut également appartenir aux deux angles et étant le plus petit des angles positifs auxquels elle puisse appartenir. Pour déterminer lequel de ces deux angles il faut employer, on observera que et doivent être positifs et qu’ainsi doit être de même signe que Cette condition déterminera l’angle et cet angle sera la position du nœud ascendant, si le mouvement de la comète est direct ; mais, si ce mouvement est rétrograde, il faut ajouter à la position précédente.

L’hypoténuse du triangle sphérique rectangle dont et sont les côtés est la distance de la comète au nœud dans la troisième observation, et la différence de cette hypoténuse à l’est l’intervalle entre le nœud et le périhélie ; on aura donc facilement la position du périhélie.

Appliquons cette méthode à la comète de 1773 ; pour cela nous choisirons les trois positions suivantes de la comète : savoir celle du 13 octobre, à temps moyen à Paris ; celle du 30 décembre, à temps moyen, et celle du 1er avril 1774, à midi, temps moyen.

  1. Droit pour direct.