M. de Condorcet m’a remis le Mémoire de M. de Lagrange sur le mouvement des nœuds des planètes.
Au lieu d’aller demain vous importuner, comme je me l’étais proposé, j’ai cru plus à propos de vous envoyer l’addition dont nous sommes convenus ; d’ailleurs, je n’aurai plus demain mon Mémoire parce que je dois le remettre ce soir à l’Académie, à M. le Marquis de Condorcet[3]. Après cette phrase : « C’est donc, à proprement parler, à M. d’Alembert qu’il faut rapporter les premières recherches exactes qui aient paru sur cet important objet. Cet illustre auteur s’étant proposé, dans son excellent Ouvrage qui a pour titre : Réflexions sur la cause des vents, de calculer les effets de l’action du Soleil et de la Lune sur notre atmosphère, y détermine d’une manière synthétique ef fort belle les oscillations d’un fluide de peu de profondeur qui recouvre une planète immobile au-dessus de laquelle répond un astre immobile ; il cherche ensuite à déterminer