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d’œil ; mais je sais le peu de temps qu’elles vous laissent. Je crains même d’avoir abusé, par cette Lettre, de votre complaisance, mais j’espère que vous me pardonnerez aisément cette importunité, que je vous prie d’imputer au désir que j’ai de mériter votre amitié.

Je suis avec estime et respect.

Monsieur,
Votre très humble et obéissant serviteur,
Laplace.
2. LAPLACE À CONDORCET[1].

J’ai reçu, Monsieur, la Mote que vous avez eu la bonté de m’envoyer ; elle me parait très juste, et vous observez avec raison que toute fois que l’intégrale sera possible en termes finis, vous la trouverez par votre méthode, qui me parait fort ingénieuse. Quand mon travail sera fini sur cet objet, je me propose de vous le communiquer. Du reste, on vous doit et je vous rendrai la justice d’observer que vous êtes le premier qui ayez donné une méthode générale sur ces intégrations, car il me semble qu’une des raisons pour lesquelles on n’a point avancé cette partie de l’Analyse autant qu’elle pouvait l’être, est qu’on s’est borné à des méthodes de transformations nécessairement limitées.

Je vous prie de me croire avec toute l’estime et toute l’amitié possible,

Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
Laplace.
  1. Folios 6 et 7. L’adresse est : À Monsieur, Monsieur le Marquis de Condorcet, Secrétaire de l’Académie des Sciences, rue Louis-le-Grand, à Paris.