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sur la
réduction de la longueur du pendule,
au niveau de la mer.

Annales de Chimie et de Physique, t. XXX; 1825.
Séparateur

Définissons d’abord le niveau de la mer relatif à un point quelconque des continents. Pour m’en former une idée juste j’ai imaginé, dans le Livre XI de la Mécanique céleste[1], un fluide extrêmement rare, répandu autour de la Terre, très peu élevé au-dessus de la surface, mais assez élevé pour en embrasser les plus hautes montagnes : telle serait l’atmosphère terrestre réduite à sa moyenne densité. Je le nommerai, par cette raison, atmosphère. J’ai fait voir, dans le Livre cité, que les points de cette atmosphère sont tous à la même hauteur au-dessus de la surface de la mer. Je conçois donc cette surface prolongée dans l’intérieur du continent, de manière à remplir la même condition, celle d’avoir tous ses points également abaissés au-dessous de la surface de l’atmosphère ; elle sera ce que je nomme surface de niveau de la mer ; la distance verticale d’un point du continent à cette surface est ce que j’entends par sa hauteur au-dessus du niveau de la mer.

Cette hauteur peut être déterminée de deux manières. Si l’on imagine dans un plan quelconque, à partir d’un point du continent jusqu’à

  1. Œuvres de Laplace, T. V, p. 62.