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Ainsi, la chaleur de de vapeur aqueuse est

étant la valeur de relative à une pression Elle diminue quand surpasse la pression de l’atmosphère, et les limites de peuvent être supposées et on voit donc que cette chaleur reste à très peu près constante, quel que soit l’accroissement de la pression  : ce qui est un phénomène remarquable dont la théorie précédente donne une explication fort simple.

étant moindre que lorsque la pression augmente, la chaleur de molécule de vapeur est alors un peu diminuée. Cependant quelques physiciens, et spécialement M. Southern, ont trouvé un petit accroissement dans leurs expériences. Si cela était bien avéré, l’action des molécules de vapeurs sur la chaleur augmenterait un peu avec leur température ; l’action des corps diaphanes sur la lumière offre, d’après M. Arago, de tels accroissements. Mais, pour les admettre dans la théorie de la chaleur, il faut y être conduit par des expériences certaines, que j’engage d’autant plus les physiciens à faire, avec un soin particulier, que plusieurs observateurs ont cru remarquer une diminution de chaleur pour une augmentation de pression. Ce genre d’expériences est très délicat, et l’on peut en juger par les différences que présentent les résultats des physiciens sur la chaleur latente de la vapeur aqueuse formée sous la pression de M. de Rumford la trouve égale à ou capable d’élever de la température de d’eau, tandis que M. Southern et d’autres physiciens ne l’ont trouvée que de à peu près.

J’observerai, en finissant, que la supposition précédente, et qui me parait très naturelle, que l’action du calorique d’une molécule de gaz sur le calorique d’une molécule de gaz et sur cette molécule n’est point modifiée par la nature de ces molécules, simplifie les formules que j’ai publiées dans la Connaissance des Temps de 1824[1].

  1. Œuvres de Laplace, T. XIII.