Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 14.djvu/323

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dant de l’attraction des molécules du gaz sur le calorique, et, comme cette action s’exerce sur la chaleur entière de la molécule je la fais proportionnelle au produit Le rayonnement de la molécule est donc proportionnel à ce produit, puisqu’il est facteur commun de l’action de toutes les molécules environnant la molécule En l’égalant à l’absorption du calorique, on a

(2)

étant une constante dépendant de la nature du gaz. Quoique et dans les équations (1) et (2), dépendent l’un et l’autre de l’attraction du calorique par les molécules du gaz, cependant ils ne peuvent être supposés égaux que dans le cas où la loi de la force attractive des molécules du gaz sur le calorique est, relativement à la distance, la même que la loi de la force révulsive mutuelle des molécules de la chaleur. On peut voir, dans la Connaissance des Temps de 1824[1], l’analyse sur laquelle ces résultats sont fondés. En supposant les équations (1) et (2) donnent

est évidemment proportionnel à la densité du gaz ; l’équation précédente donne ainsi la loi de Mariotte.

Pour un autre gaz, on aura

et étant ce que deviennent et relativement à ce nouveau gaz ; on aura donc, quels que soient et

Ainsi, le rapport des densités de deux gaz reste le même, quelles que soient les variations de et de ce qui est la loi de M. Gay-Lussac.

L’équation (1) donne

  1. Œuvres de Laplace, T. XIII, p. 285 et suiv.