Les expériences de Canton sur l’eau de mer, dont la pesanteur spécifique est donnent millionièmes pour la diminution de son volume par la pression de l’atmosphère ; d’où il suit que le son y parcourt dans une seconde. Ces deux vitesses, relatives à une température de varient très sensiblement avec elle. Les expériences propres à déterminer ainsi la vitesse du son dans les diverses substances me paraissent dignes de fixer l’attention des physiciens.
Note du rédacteur. – Les expériences d’Ellicot dont M. de Laplace parle dans son Mémoire étant peu connues, nous allons en rapporter la substance.
Deux horloges, contenues dans des boîtes séparées qui fermaient parfaitement, furent placées l’une à côté de l’autre et de manière qu’elles reposaient sur une même tringle en bois. Les pendules pesaient chacun livres ; dans l’état de repos, ils étaient distants l’un de l’autre de pieds ; un poids de livres suffisait pour leur faire décrire des arcs de Dans cet état, l’on faisait osciller le pendule d’une des deux horloges que, pour abréger, j’appellerai no 1 ; après un intervalle de temps de minutes, ce pendule avait communiqué une telle quantité de mouvement au pendule du no 2, qui d’abord était en repos, que celui-ci décrivait des arcs de et avait mis en jeu tous les rouages de l’horloge ; minutes après le commencement de l’expérience, l’horloge no 1 était arrêtée, tandis que le pendule du no 2 parcourait des arcs de
Les effets étaient différents lorsqu’on faisait d’abord osciller le pendule du no 2 ; celui-ci n’exerçait jamais une assez grande influence sur le pendule voisin pour faire engrener les rouages de l’horloge et communiquer le mouvement aux aiguilles. Ces variétés tenaient, suivant l’auteur, à l’inégalité de longueur qui existait entre les deux pendules.
Pour découvrir par quelles pièces de l’appareil les deux pendules influaient l’un sur l’autre, M. Ellicot plaça derrière la boîte de l’horloge no 2 un appui qui l’éloignait de la tringle de bois, et dès lors il
