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En supposant donc on trouve

[1].
Additions du Rédacteur.

M. Guglielmini parait être le premier qui ait éveillé sur ces objets l’attention des astronomes et des géomètres, par des expériences qu’il fit en 1791, et dont le C. Laplace a rendu compte dans le Magasin encyclopédique. En faisant tomber des corps d’une hauteur de pieds, il trouva à l’est de la verticale une déviation de lignes et une de lignes vers le sud, et ces résultats furent conformes à la théorie qu’il s’était faite. Ces expériences ont été répétées l’année dernière à Hambourg, par M. Henzenberg, qui a communiqué ses résultats au C. Laplace.

M. Henzenberg, faisant tomber des corps d’une hauteur de pieds de Paris, trouva que leur déviation à l’est était de lignes, et il en observa aussi une au sud, mais de ligne seulement. Cette dernière, que la théorie du C. Laplace n’explique pas, tient peut-être à des circonstances météorologiques.

La latitude de Hambourg étant de on a

puis

Avec ces données on trouve, par la formule du C. Laplace, en ne tenant pas compte de la résistance de l’air, une déviation à l’est de

  1. Pour effectuer ce calcul, il faut observer que le numérateur de est la circonférence du cercle, exprimée en secondes sexagésimales, et doit être converti en parties du rayon, en le divisant par l’arc égal au rayon, arc dont le logarithme est

    Le C. Laplace n’a pas tenu compte ici de la résistance de l’air, parce que son influence sur les balles de plomb d’un petit diamètre, avec lesquelles on fait les expériences, est très petite. (Note du R.)