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convaincu par les raisonnements de Newton de la vérité des suppositions de Descartes, reconnut que la fonction qui, dans le mouvement de la lumière, est un minimum n’est pas, comme Fermat le suppose, la somme des quotients, mais celle des produits des espaces décrits par les vitesses correspondantes. Ce résultat, étendu à l’intégrale du produit de l’élément de l’espace par la vitesse dans les mouvements variables, a conduit Euler au principe de la moindre action, que M. de Lagrange ensuite a dérivé des lois primordiales du mouvement. L’usage que je fais de ce principe, soit pour reconnaître si la loi de rétraction extraordinaire donnée par Huygens dépend de forces attractives ou révulsives, et pour l’élever ainsi au rang des lois rigoureuses, soit pour déduire réciproquement l’une de l’autre les lois de la rétraction et de la vitesse de la lumière dans les milieux diaphanes, m’a paru mériter l’attention des physiciens et des géomètres.


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