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en faisant ensuile on aura

et substituant pour sa valeur en donnée par l’équation précédente, on aura

et en continuant ainsi, on parviendra à l’expression générale précédente de en On voit par là que le calcul intégral aux différences finies n’est au fond qu’un calcul d’élimination, ce que l’on peut étendre au calcul intégral des différences infiniment petites, en observant dans les éliminations successives, de rejeter les infiniment petits d’un ordre supérieur à celui que l’on conserve.

L’équation aux différences finies,

se change dans une équation aux différences infiniment petites, en y substituant et et, au lieu des caractéristiques et (Mémoires de l’Académie des Sciences, 1779)[1], et en y changeant en on a

Pour avoir ce que devient alors l’expression précédente de il faut, comme on l’a vu dans les Mémoires cités, faire égaux entre eux et à l’infini ; ce qui donne, en désignant par

Il est d’ailleurs facile de s’assurer par la différentiation, que cette valeur satisfait à l’équation proposée aux différences partielles ; mais l’analyse précédente montre avec évidence que l’intégrale complète de cette équation ne dépend que d’une seule fonction arbitraire.

  1. Œuvres de Laplace, T. X, p. 35.