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une méthode très simple, fondée sur la variation des constantes arbitraires. J’ai présenté depuis cette méthode, d’une manière plus générale, dans nos Mémoires pour l’année 1777 [1]. On peut la généraliser encore de la manière suivante et lui donner ainsi toute l’étendue et toute la simplicité dont elle est susceptible.

Considérons l’équation différentielle de l’ordre

étant très petit, et et étant des fonctions algébriques de de sinus et de cosinus d’angles croissant proportionnellement à Supposons que l’on ait l’intégrale complète de cette différentielle dans le cas de et que la valeur de donnée par cette intégrale ne renferme point l’arc ou, du moins, ne renferme qu’un nombre fini de puissances de cet arc. Supposons ensuite que, en intégrant cette équation par les méthodes ordinaires d’approximation, lorsque n’est pas nul, on ait

étant des fonctions périodiques de qui renferment les arbitraires et les puissances de dans cette expression de s’étendant à l’infini par les approximations successives. Il est visible que les coefficients de ces puissances décroîtront avec d’autant plus de rapidité que sera plus petit ; dans la théorie des mouvements des corps célestes, exprime l’ordre des forces perturbatrices relativement aux forces principales qui les animent.

Si l’on substitue la valeur précédente de dans la fonction

elle prendra cette forme

  1. Œuvres de Laplace, T. IX.