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elliptique remplit, dans ce cas, les conditions de l’équilibre ; mais il s’agit de prouver qu’elle est la seule qui satisfasse à ces conditions. Pour cela, je vais rappeler quelques propositions que j’ai démontrées dans les Mémoires cités.

Soit l’angle formé par un rayon mené du centre de gravité de la Terre à un point quelconque d’une de ses couches et par l’axe de rotation de cette planète ; soit Nommons l’angle que forme le plan qui passe par ce rayon et par l’axe de rotation avec un méridien invariable. Soit une fonction rationnelle et entière de l’ordre des trois quantités et et qui soit assujettie à l’équation aux différences partielles

La surface de la couche du sphéroïde, dont le rayon est étant supposée très peu différer d’une surface sphérique, on pourra toujours exprimer par une suite de cette forme

étant un très petit coefficient dont nous négligerons le carré.

Nommons la densité de la couche dont le rayon est et \Pi la pression du fluide à sa surface. La densité étant supposée la même dans toute l’étendue de sa surface, elle sera une fonction de de plus, la pression \Pi est, comme on sait, la même sur toute cette surface, en sorte qu’elle est fonction de Cela posé, on aura l’équation suivante, donnée par les conditions de l’équilibre [Mémoires de l’Académie pour l’année 1782, page 179 [1],

  1. Œuvres de Laplace, T. X, p. 403.