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ET LES MORTS, ETC.

Pour cela, nommons le rapport inconnu du nombre des boules blanches au nombre total des boules renfermées dans l’urne, et désignons par le nombre inconnu des boules blanches amenées au second tirage ; la probabilité de ce tirage sera, par la théorie connue des hasards,

Mais, étant inconnu, il est susceptible de toutes les valeurs depuis jusqu’à ces valeurs sont plus ou moins probables, suivant qu’elles rendent le second tirage plus ou moins probable. On aura donc la probabilité de en divisant la quantité précédente par la somme de toutes les valeurs de cette quantité, depuis jusqu’à c’est-à-dire par la suite infinie

[voir les pages 428 et 429 de ce Volume[1]]. Cette suite est égale à la probabilité de est donc égale à

Cette probabilité suppose que est le rapport des boules blanches à toutes les boules renfermées dans l’une ; mais, ce rapport étant inconnu, on peut le faire varier depuis jusqu’à Ces différentes valeurs de sont plus ou moins probables, suivant qu’elles rendent le premier tirage plus ou moins probable ; or la probabilité de ce tirage est

la probabilité de sera donc égale à l’intégrale du dénominateur étant prise depuis jusqu’à [voir la page 430 de ce Volume[2]]. En multipliant cette probabilité par celle de on aura la probabilité de correspondante au rapport d’où il suit

  1. Œuvres de Laplace, T. X, p. 300 et 301
  2. Ibid., p. 302.