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j’ai déjà indiquée dans nos Mémoires pour l’année 1786, page 251 [1]. Pour les rendre utiles aux astronomes, j’ai eu égard à tout ce qui peut avoir une influence sensible sur les phénomènes dont il s’agit. En partant des valeurs les plus probables des masses des planètes, je donne des expressions numériques très simples de la variation de l’écliptique et de l’équation de la précession des équinoxes, due aux variations du plan de l’orbite terrestre, équation à laquelle il est indispensable d’avoir égard lorsque l’on veut comparer les observations du Soleil faites par Hipparque aux observations modernes. Ces résultats font partie d’un Ouvrage que je me propose de publier sur l’Astronomie physique ; mais, au lieu de rapporter l’analyse qui m’y a conduit, il sera plus simple ici d’employer les formules connues de la précession et de la nutation.

III.

Si l’on désigne par le nombre des années juliennes écoulées depuis une époque donnée, telle que le commencement de 1700 ; par la quantité dont les équinoxes ont rétrogradé depuis cette époque, et par la partie moyenne de leur mouvement, étant, suivant les observations, très peu différent de si l’on nomme ensuite l’obliquité de l’écliptique sur l’équateur ; sa variation ; l’inclinaison moyenne de l’orbite lunaire sur l’écliptique ; la distance moyenne du nœud ascendant de cette orbite à l’équinoxe du printemps ; enfin, si l’on désigne par la masse du Soleil divisée par le cube de sa moyenne distance à la Terre ; par la masse de la Lune divisée par le cube de sa moyenne distance à la Terre ; on aura, en n’ayant égard qu’à l’action du Soleil et de la Lune sur la Terre,

Ces deux formules, auxquelles M. d’Alembert est parvenu le premier,

  1. Voir ci-dessus, p. 258.