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en supposant que exprime le retard du milieu observé de l’éclipse sur l’instant calculé de ce milieu, l’équation précédente sera, à très peu près, indépendante des éléments de la demi-durée.

Si l’éclipse entière n’a pas été observée, on considérera deux éclipses assez voisines pour que les erreurs des demi-durées aient été à peu près les mêmes, et dans l’une desquelles l’immersion a été observée, tandis que l’émersion a été observée dans l’autre. En marquant d’un trait en bas les quantités relatives à la seconde éclipse, on formera une nouvelle équation semblable à la précédente ; en les ajoutant, on aura

Cette équation est, à fort peu près, indépendante des éléments de la demi-durée. On formera ainsi un grand nombre d’équations de condition, au moyen desquelles on déterminera les cinq indéterminées Il est surtout essentiel d’avoir avec exactitude la valeur de parce qu’elle est une des données qui servent à déterminer les masses des satellites.

Si l’on nomme la durée entière d’une éclipse, on aura la durée moyenne des éclipses dans les nœuds, au moyen de la formule

En considérant ainsi un grand nombre d’éclipses vers les nœuds, dans lesquelles les deux phases ont été observées, on aura la valeur de avec précision. On peut encore, pour le même objet, faire usage de deux éclipses consécutives ou fort voisines, dans l’une desquelles l’immersion a été observée, tandis que l’émersion a été observée dans l’autre ; car les erreurs des éléments du mouvement et de la demi durée étant à peu près les mêmes dans les deux éclipses, l’erreur de la durée entière dans l’une ou l’autre de ces éclipses sera à fort peu près