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par conséquent, il est égal à à peu près. Ce rapport a été mesuré avec beaucoup de soin, en différents temps ; le milieu entre les diverses mesures est ou ce qui ne diffère du résultat précédent que d’une quantité insensible ; mais, si l’on considère l’influence de la valeur de sur les mouvements des nœuds et des absides des orbites des satellites, on voit que le rapport des axes de Jupiter est donné par les observations des éclipses avec plus d’exactitude que par les mesures les plus précises. L’accord de ces mesures avec le résultat de la théorie nous montre d’une manière sensible que la pesanteur vers Jupiter se compose de toutes les pesanteurs vers chacune de ses molécules, puisque les variations dans la force attractive de Jupiter, qui résultent de cette supposition et de l’aplatissement observé de Jupiter, représentent exactement les mouvements des nœuds et des absides des satellites.

Rassemblons maintenant les résultats que nous venons de trouver. Si l’on divise les valeurs de par on aura, par l’article XVIII, les rapports des masses des satellites à celle de Jupiter, et ces rapports seront :

Premier satellite
Deuxième satellite
Troisième satellite
Quatrième satellite

et le rapport des axes de Jupiter est celui de à

Après avoir ainsi déterminé l’aplatissement de Jupiter et les masses de ses satellites, nous allons reprendre l’évaluation en nombres de leurs inégalités séculaires et périodiques.

XXIV.
Des excentricités et des absides des satellites.

Les excentricités des orbites des satellites et les mouvements de leurs absides dépendent de la résolution des équations (Q) de l’article XIX. Si l’on y substitue pour et leurs valeurs