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THÉORIE DES SATELLITES DE JUPITER.

de correspondante à l’expression précédente de en changeant dans celle-ci les cosinus en sinus et en la multipliant par Les mêmes opérations sur les valeurs de donneront les valeurs correspondantes de et

On peut considérer ces différentes valeurs comme étant relatives à des orbes elliptiques, dont les excentricités et les positions des aphélies seraient variables ; en comparant les valeurs données par cette supposition à celles que nous venons de trouver, on aura facilement les variations des excentricités et des aphélies. Tout se réduit donc à former et à résoudre les équations et mais nous verrons dans la suite que ces équations sont incomplètes et que les rapports qui existent entre les moyens mouvements des trois premiers satellites leur ajoutent de nouveaux termes sensibles, quoique dépendants des carrés et des produits des forces perturbatrices.

VIII.

Le moyen mouvement du premier satellite étant, à fort peu près, double de celui du second, et le moyen mouvement du second étant, à fort peu près, double de celui du troisième, il est visible que les termes qui dépendent des angles et qui subissent deux intégrations, doivent considérablement augmenter par ces intégrations ; il est donc important de les déterminer avec soin. Si l’on considère les équations (1) et (2) de l’article II, on voit que les termes dont il s’agit résultent, dans l’expression de de la double intégrale Pour les obtenir, considérons d’abord la partie

de l’expression de donnée dans l’article II. Si l’on y substitue

au lieu de et