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THÉORIE DES SATELLITES DE JUPITER.

mier et au second ; supposons ensuite

nous aurons par l’action du troisième satellite

En réunissant ces valeurs aux précédentes, on aura tous les termes sensibles des expressions de et de

Un rapport très remarquable qui existe entre les moyens mouvements des trois premiers satellites réunit en un seul terme les deux termes des expressions de et de dus aux actions du premier et du troisième satellite. Nous avons observé que le moyen mouvement du premier satellite est à peu près double de celui du second, qui lui-même est double à peu près du moyen mouvement du troisième satellite. Il en résulte que le moyen mouvement du premier satellite plus deux fois celui du troisième est à peu près égal à trois fois celui du second, ou, ce qui revient au même, que l’on a à peu près Cette égalité est tellement approchée, que depuis plus d’un siècle les observations n’y ont fait apercevoir aucune différence sensible, en sorte que l’on peut rejeter sur les erreurs des Tables la différence très petite qu’elles donnent à cet égard. Nous pouvons donc supposer, au moins dans l’espace d’un siècle, Nous verrons dans la suite que cette égalité est rigoureuse.

Les observations donnent encore, à très peu près, depuis plus d’un siècle, la longitude moyenne du premier satellite, plus deux fois celle du troisième, moins trois fois celle du second, égale à en sorte que, dans l’intervalle d’un siècle, on peut supposer