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THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

LV.

Si l’on multiplie par chaque valeur de que l’on réduise en un seul les deux termes de correspondants à une même supposition sur enfin si l’on évalue les coefficients de chaque terme en secondes de degré, on trouvera, en rassemblant tous ces termes,

Ces différentes inégalités ne sont pas les mêmes dans tous les siècles : leurs coefficients et les angles constants renfermés sous le signe varient à raison de la variabilité des éléments des orbites de Jupiter et de Saturne. Les inégalités qui dépendent de l’angle et de ses multiples sont toujours les mêmes ; nous n’aurons égard, parmi les autres inégalités, qu’aux variations des deux plus considérables. Pour cela, j’ai calculé les valeurs de ces deux inégalités pour le commencement de l’an 1750, et j’ai trouvé d’abord que l’inégalité qui dépend de l’angle était alors

ainsi, dans l’intervalle de mille ans, le coefficient de cette inégalité a augmenté de et l’angle constant sous le signe a diminué