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THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

comme je n’y suis parvenu que par approximation, en négligeant les cinquièmes puissances des excentricités, je ne puis pas répondre, à une demi-minute près, de sa valeur. Au reste, il sera facile de déterminer, par l’analyse de la première Section, les inégalités sensibles qui dépendent des carrés et des produits des masses perturbatrices, lorsque les observations en auront fait sentir la nécessité.

M. de Lambre se propose de publier, à la suite des nouvelles Tables de Jupiter et de Saturne, la discussion des observations modernes de ces deux planètes et leur comparaison avec ces Tables ; je me contente d’y renvoyer ceux qui désirent de voir jusqu’à quel point la théorie de Jupiter satisfait aux observations modernes ; mais je la compare ici avec les observations anciennes, et je fais voir qu’elle les représente aussi exactement qu’on peut le désirer. Trente-deux oppositions modernes de Jupiter, comparées deux à deux, et respectivement éloignées de cinq, de d\mu et de quinze révolutions de cette planète, m’ont donné son moyen mouvement sidéral égal à dans l’intervalle de jours. L’observation de Jupiter, la plus ancienne et la meilleure que Ptolémée nous ait transmise, et qui se rapporte à l’an 240 avant notre ère, conduit exactement au même résultat. Le moyen mouvement de Jupiter est donc uniforme comme celui de Saturne, et les équations séculaires doivent être bannies de la théorie de ces deux planètes.


XLIX.
Addition à la théorie de Saturne.

Les trois inégalités dont j’ai parlé dans l’article XLVI dépendent des angles

Je vais donner ici le calcul de ces inégalités ; je commence par celle qui a pour argument l’angle