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THÉORIE
DE JUPITER ET DE SATURNE.
( suite ).




Mémoires de l’Académie royale des Sciences de Paris, année 1786 ; 1788.
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Ce Mémoire étant une suite de celui que j’ai publié dans le Volume précédent [1], je conserverai l’ordre des articles. Dans la première Section dé ces recherches, j’ai donné la théorie analytique des perturbations de Jupiter et de Saturne ; dans la seconde Section, j’ai appliqué cette théorie aux mouvements de Saturne, et j’en ai tiré des formules qui, comparées aux observations, les ont représentées avec la précision dont elles sont susceptibles. J’ai observé cependant, dans l’article XLVI, que la théorie de Saturne renferme encore trois petites inégalités sensibles, dont la somme peut surpasser une minute, et auxquelles il sera nécessaire d’avoir égard lorsque l’on aura des observations très exactes et calculées avec rigueur. Il était à désirer qu’un astronome, exercé dans ce genre de calculs, reprît toutes les oppositions de Jupiter et de Saturne observées dans le dernier siècle et dans celui-ci, et qu’il les discutât de nouveau, en y appliquant les corrections dues aux mouvements des étoiles et à leurs positions aujourd’hui mieux connues. M. de Lambre a bien voulu entreprendre cette discussion pénible et délicate ; il l’a faite avec tout le soin qu’exige l’importance de ce travail, et je reconnais avec plaisir que, si

  1. Œuvres de Laplace, t. XI, p. 95.