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THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

géocentriques de Saturne pour les instants des trois observations précédentes, j’ai trouvé les trois longitudes suivantes :

Les erreurs de nos formules, si les observations étaient exactes, seraient donc Si l’on considère l’incertitude des déterminations des étoiles par Hipparque et celles des observations de Ptolémée, on voit que celles-ci sont représentées par la loi de la pesanteur avec toute la précision que l’on peut désirer. Cette précision avec laquelle les deux plus grosses planètes de notre système ont obéi, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, aux lois de leur action mutuelle, les grandes inégalités qui naissent de cette action, la longueur de leurs périodes et la manière simple dont elles expliquent les dérangements singuliers observés dans les mouvements de Saturne, et dont on n’avait pu découvrir ni les lois, ni la cause, sont un des objets les plus intéressants du système du monde. Ainsi ces dérangements, qui semblaient faire une exception à la loi de la pesanteur, en deviennent une confirmation frappante et ne doivent plus laisser aucun doute sur son existence.


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