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THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

tions des éléments. On rapportera ensuite la longitude précédente de Saturne à l’équinoxe mobile, en lui ajoutant exprimant, dans tout ce qui précède, le nombre des années juliennes écoulées depuis 1750.


XLIII.

Pour déterminer les corrections et j’ai choisi vingt-quatre oppositions de Saturne, disposées d’une manière avantageuse pour cet objet, et que la loi des erreurs des Tables de Halley, auxquelles on a comparé toutes les oppositions de cette planète, m’a fait reconnaître comme étant assez précises. Je supposerai que les longitudes données par ces oppositions sont des longitudes vraies, ce qui n’est pas parfaitement exact, puisque les oppositions calculées par Halley, sur les observations de Flamsteed, sont affectées de l’aberration et de la nutation, qui n’étaient pas encore découvertes. Il serait très utile de reprendre les observations originales qui ont servi à déterminer les oppositions de Jupiter et de Saturne, et d’y appliquer l’aberration, la nutation et les positions mieux connues des étoiles ; mais, en attendant que ce travail important soit exécuté, j’emploierai les oppositions telles que les astronomes les ont données, et je suppléerai par leur nombre à la précision qu’elles laissent encore à désirer.

La comparaison des oppositions calculées avec les oppositions observées donne des équations de conditions, qui servent à déterminer les corrections des éléments de Saturne. Prenons pour exemple l’opposition de cette planète en 1700. Cette opposition a eu lieu le 3 septembre à temps moyen, à Paris. On tire de là, pour cet instant,

Le terme