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THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

est une constante que l’on peut déterminer par des observations de Saturne faites dans ses quadratures, et dont nous avons donné une valeur fort approchée dans l’article XXIX ; mais la théorie ne doit point emprunter cet élément de l’observation directe : il doit résulter de la durée de la révolution de Saturne comparée à celle de la Terre.

On a, par ce qui précède,

Si l’on nomme et pour la Terre ce que nous avons nommé et pour Saturne, on aura

Si l’on désigne ensuite par ce que devient lorsque l’on considère l’action réciproque de Jupiter et de la Terre, et par ce que devient cette même quantité lorsque l’on considère l’action réciproque de Vénus et de la Terre, on aura, par l’article IX, pour la partie constante du rayon vecteur terrestre, qui est indépendante de l’excentricité de son orbite,

étant la masse de Vénus ; c’est cette quantité que l’on prend pour unité de distance dans la théorie des planètes. En la supposant donc égale à l’unité, on aura

Il est aisé de voir que, à cause de la distance de Jupiter au Soleil, est une quantité très petite et inférieure à celles que nous nous sommes permis de négliger dans l’expression de la petitesse de permet encore de négliger On aura ainsi, à fort peu près,