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THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

parallaxe annuelle n’est que d’un petit nombre de degrés ; il n’y a donc que les inégalités un peu considérables du rayon vecteur de cette planète qui puissent produire un effet sensible sur son lieu géocentrique. Nous négligerons celles dont l’effet est au-dessous de nous négligerons pareillement les inégalités de qui sont au-dessous de ce même nombre de secondes. Nous aurons ainsi, après avoir réduit en secondes de degré les termes de

Les termes de sont peu considérables, à l’exception de celui qui dépend de l’angle et qui est à très peu près de dans ce siècle ; mais les changements que la suite des siècles amène dans les excentricités et dans la position des aphélies altèrent sensiblement sa valeur après un long intervalle. Pour avoir une expression de cette valeur qui puisse s’étendre à un grand nombre de siècles, j’ai déterminé ce terme pour l’an 750, en substituant dans son expression analytique les valeurs des excentricités et des longitudes des aphélies qui avaient lieu à cette époque, et que l’on a par l’article XXXI. J’ai trouvé ainsi que ce terme était alors égal à

en sorte que, dans l’espace de mille ans, son coefficient a augmenté de et l’angle indépendant de sous le signe a diminué de On peut donc représenter le terme dont il s’agit par

et, sous cette forme, il peut s’étendre à deux mille ans avant et à mille ou douze cents ans après l’époque de 1750, d’où les sont comptés.