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THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

En différenciant ces valeurs de et de par rapport à et et en substituant, au lieu des différences de ces dernières quantités, les valeurs qui résultent des articles XVI et suivants, on aura les expressions de et de

XXV.

Il existe encore dans la théorie des perturbations de Jupiter et de Saturne des inégalités sensibles, dépendantes du rapport approché de commensurabilité qui a lieu entre les mouvements de ces deux planètes. Supposons, en effet, que, dans l’équation différentielle (10) de l’article VII, l’approximation étendue jusqu’aux carrés et aux produits deux à deux des excentricités et des inclinaisons des orbites introduise un terme de la forme il est visible qu’il en résultera dans la valeur de le terme

or on a

Ainsi l’intégration donne au terme dont il s’agit le très petit diviseur et, comme ce terme n’est que de l’ordre des carrés des excentricités, on voit qu’il peut en résulter des inégalités sensibles dans les valeurs de et de Ces inégalités sont liées à celle qui dépend de l’angle par un rapport assez remarquable qui les donne fort simplement au moyen des valeurs de et de de l’article précédent.

Pour cela, soit la partie de qui, dépendante de l’angle a pour diviseur représentons ensuite par

la partie de qui dépend de l’angle et