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THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

vraie, pour avoir la partie des perturbations qui dépend de l’angle

Nous verrons dans l’article suivant que, dans la théorie des perturbations de Saturne par l’action de Jupiter, la partie de dépendante de l’angle est la même que dans la théorie des perturbations de Jupiter par l’action de Saturne, quoique les valeurs de soient un peu différentes dans ces deux théories. En suivant donc l’analyse précédente, on trouvera facilement que, pour avoir égard dans la théorie de Saturne aux termes qui ont pour diviseur il faut ajouter à la longitude moyenne de cette planète la quantité

et calculer son mouvement et son rayon vecteur elliptique avec cette longitude moyenne ainsi corrigée.

Le diviseur rend les inégalités précédentes très sensibles, quoique leurs valeurs dépendent des cubes et des produits de trois dimensions des excentricités et des inclinaisons des orbites. Ces valeurs ne sont pas rigoureuses, parce que nous avons négligé les termes qui ont pour diviseur ; mais, à cause de la petitesse de on peut, sans erreur sensible, négliger vis-à-vis de Au reste, nous donnerons dans la suite un moven d’apprécier le degré de précision des valeurs précédentes, et nous ferons voir qu’elles sont très approchées.

On peut observer que ces deux grandes inégalités de Jupiter et de Saturne ont la même période et qu’elles ont un signe contraire ; d’où il suit que, si la première fait paraître le mouvement de Saturne de plus en plus lent, la seconde fera paraître celui de Jupiter de plus en