Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 11.djvu/163

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
149
THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

Pour déterminer ces inégalités, supposons que la partie de dépendante de l’angle soit exprimée par

sera ce que nous avons nommé dans l’article XXI. Ce coefficient du temps peut être, en effet, considéré comme étant très petit, puisqu’il n’est environ que de ou de Si l’on n’a égard qu’à cette partie de et qu’on la différentier uniquement par rapport à on aura

ce qui donne

Les valeurs de et de sont, par l’article XII, fonctions des cubes et des produits de trois dimensions des excentricités et des inclinaisons des orbites ; elles dépendent encore des positions de leurs nœuds et de leurs aphélies ; or toutes ces choses sont variables, et, vu la lenteur avec laquelle croît l’angle il n’est pas permis de les traiter comme constantes dans la double intégrale précédente. À la vérité, leurs périodes étant beaucoup plus longues que celles de l’angle on peut n’avoir égard qu’aux différences premières et et négliger les différences supérieures ; on trouvera ainsi

C’est la quantité dont il faut corriger la longitude moyenne dans l’expression elliptique du rayon vecteur et de la longitude