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DES PLANÈTES ET DES SATELLITES.

au nombre des planètes, nous représenterons cette équation par La même chose a lieu relativement aux équations du second système ; mais l’équation dont dépend la formation des angles n’est pas la même que pour le premier système ; nous la représenterons par On peut consulter, sur cet objet, les Mémoires de cette Académie pour l’année 1772, deuxième Partie, page 361[1], et les Mémoires de l’Académie de Berlin pour l’année 1782, pages 243 et 262.

Si toutes les racines des équations et sont réelles et inégales, les valeurs des quantités précédentes ne renfermeront ni arcs de cercle ni exponentielles, et par conséquent elles resteront toujours fort petites ; il n’en sera pas de même si quelques-unes de ces racines sont égales ou imaginaires, car on sait qu’alors les sinus et les cosinus se changent en arcs de cercle ou en exponentielles ; mais, quelle que soit la nature des racines de ces équations, les valeurs de seront toujours comprises dans les formes suivantes :

étant le nombre dont le logarithme hyperbolique est l’unité. Les coefficients des exponentielles sont des quantités réelles sans exponentielles, mais qui peuvent être fonctions de l’arc et de sinus et de cosinus d’angles proportionnels à cet arc ; les quantités sont réelles, sans arcs de cercle ni exponentielles, et par conséquent constantes ou périodiques.

Supposons que, abstraction faite du signe, on ait étant égal à on aura

  1. Œuvres de Laplace, t. VIII, p. 406.