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les plus profonds et les plus éloquents de tous, ont dû exercer une influence considérable sur l’interprétation générale de ce livre.


ÉDITIONS DONT ON A FAIT USAGE POUR RÉDIGER LA TRADUCTION DE LAO-TSEU ET LES NOTES PERPÉTUELLES QUI L’ACCOMPAGNENT.


Le texte chinois de notre édition est presque entièrement conforme à celui de l’édition E que possède la Bibliothèque royale de Paris. Nous y avons introduit une trentaine de variantes, dont on trouvera à la fin de l’ouvrage (pag. 299-303) l’indication et l’origine authentique.


Édition A. — Cette édition renferme le commentaire composé, sous la dynastie des Han, par Lo-tchin-kong, qui prenait tantôt le titre de Ho-chang-tchang-jin, c’est-à-dire « le grand homme qui habite sur les bords du fleuve jaune, » tantôt celui de Ho-chang-kong[1]. On rapporte que, l’an 163 av. J. C. il présenta son commentaire à l’empereur Hiao-wen-ti, qui était venu le visiter dans sa modeste retraite. Sse-ma-thsien le mentionne honorablement dans sa notice biographique de Lo-i. ( Cf. Catalogue général de la bibliothèque de l’empereur Khien-long, liv. CXLVI, fol. 5.)

Plusieurs personnes possèdent à Paris, et j’ai moi même reçu de Péking, une édition en II liv. dont les notes sont faussement attribuées à Ho-chang-kong, et où l’on ne trouve pas une seule phrase du commentaire original. La glose et le commentaire paraissent rédigés d’après l’édition Tao-te-king-chi-i, publiée en 1690 par Chun-yang-tchin-jin, qui renferme toutes les rêveries des Tao-sse modernes. C’est notre édition F, que nous n’avons citée que deux ou trois fois, dans des passages qui ne touchent nullement à la doctrine de l’auteur.


Édition B. — Cette édition renferme le commentaire de Ko-

  1. Voy. Lao-tseu-i, liv. III, fol. 14.