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B : Le mot khi veut dire « armes de guerre » ping-khi 兵器.

Ibid. Il s’agit ici d’un petit royaume de cent lis (dix lieues).


(3) B : Le peuple ne serait pas accablé d’impôts ni de corvées, (E) il aimerait son existence, il serait attaché à la vie et redouterait la mort.


(4) A : Mon administration n’étant point importune aux hommes du peuple, ils exerceraient tranquillement leur profession, ils n’émigreraient pas au loin et n’abandonneraient pas leur pays natal pour aller chercher leur bonheur ailleurs.


(5) A : Il resterait dans un état de pureté et de quiétude absolue ; il ne mettrait pas son bonheur à voyager au loin.


(6) H : Le mot tch’in signifie proprement « ranger, disposer en ordre. »

B : Je n’aurais aucun sujet d’attaquer les autres ni de leur faire la guerre ; je (A) ne m’attirerais pas la haine et le ressentiment des royaumes voisins, et je n’aurais pas besoin de me défendre contre leurs attaques.


(7) Dans la haute antiquité, lorsque l’écriture n’était pas encore inventée, les hommes se servaient de cordelettes nouées pour communiquer leurs pensées. (Voy. le Thong-kien-kang-mou, partie I, livre I, fol. 2.) À cette époque les mœurs étaient pures et simples, et, suivant les idées de Lao-tseu, elles n’avaient pas encore été altérées par les progrès des lumières.

Dans la pensée de l’auteur, les mots « je ramènerais le peuple à l’ « usage des cordelettes nouées » signifient : « je ramènerais le peuple à sa simplicité primitive ».


(8) H : Le peuple serait content de son sort ; il ne désirerait rien en