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C’est pourquoi, parmi les êtres, les uns s’augmentent en se diminuant (9) ; les autres se diminuent en s’augmentant.

Ce que les hommes enseignent, je l’enseigne aussi (10).

Les hommes violents et inflexibles n’obtiennent point une mort naturelle.

Je veux prendre leur exemple pour la base (11) de mes instructions.


NOTES.


(1) Li-si-tchaï : Tant que le Tao était concentré en lui-même, Un n’était pas encore né. Un n’étant pas encore né, comment aurait-il pu y avoir deux ? Deux n’existait pas parce que Un ne s’était pas encore divisé, répandu (dans l’univers pour former les êtres). Dès qu’il y a eu Un (c’est-à-dire dès que le Tao se fut produit au dehors), aussitôt il y a eu deux.


(2) E : Un a produit deux, c’est-à-dire, un s’est divisé en principe in , « femelle, » et en principe yang , « mâle. »


(3) E : Deux a produit trois (c’est-à-dire, deux ont produit un troisième principe) : le principe femelle et le principe mâle se sont unis et ont produit l’harmonie.


(4) Trois, c’est-à-dire ce troisième principe. E : Le souffle d’harmonie s’est condensé et a produit tous les êtres. Voyez note 6.


(5) Plusieurs interprètes expliquent le mot fou par « tourner le dos à, fuir, » et le mot pao par « se tourner vers, chercher. » Suivant E, le mot in désigne ici « le repos, » tsing , et yang , « le mouvement, » .

Tong-sse-tsing rapporte ce passage aux plantes et aux arbres, et