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imposante ; s’il ne gouverne pas son corps avec calme, son corps est en butte aux dangers. Le dragon peut se transformer parce qu’il est calme (sic) ; le tigre périt de bonne heure, parce qu’il s’abandonne à son impétuosité.


(3) A : Le mot tse (vulgo char de bagages) veut dire ici tsing « calme. »

A : Le saint homme marche toujours dans la Voie (le Tao) et ne s’écarte point du calme et de la gravité.


(4) H : Yen-tchu 燕處, c’est-à-dire thien-than 恬澹 « être calme. » A explique l’expression tchao-jen 超然 par « Il fuit au loin et n’y habite pas. »


(5) A : Les mots naï-ho 奈何 sont une expression de douleur, née de la haine que Lao-tseu portait aux princes de son temps.

H : Les mots « maître de dix mille chars » désignent l’empereur.


(6) Je suis la construction et le sens de E, qui ajoute iu « dans » avant les mots thien-hia 天下 « empire. » Ibidem : Si le maître des hommes se conduit légèrement dans l’empire (c’est-à-dire, A : s’abandonne au luxe, à la volupté), des calamités et des malheurs ne manqueront pas de fondre sur lui.


(7) E : Si le maître des hommes agit avec légèreté et négligence, ceux de ses ministres qui le savent, s’affligent en voyant qu’il est indigne de leur assistance et de leurs conseils, et ils forment le projet de le quitter. Alors il ne peut garder ses ministres.


(8) E : S’il se laisse entraîner et agiter sans relâche par une multitude de désirs, les inférieurs abandonnent sa cause (ou se révoltent contre lui), et alors il est exposé à de graves dangers et même à la mort. Ainsi il ne peut garder la possession de ses états.