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allonger son pas. Ces deux comparaisons ont pour but de montrer que celui qui s’élève, qui cherche à se faire grand (en se vantant), ne pourra subsister longtemps.

H : Ce chapitre est la suite du précédent. Si ceux qui aiment à discuter ne peuvent subsister longtemps, de même ceux qui se tiennent sur la pointe du pied, ou allongent le pas, ne peuvent ni se tenir longtemps debout, ni marcher longtemps. L'auteur veut par là faire ressortir la faute de ceux qui cherchent à l’emporter par leur prudence.

C : Celui qui se dresse sur ses pieds ne cherche qu’à dépasser les autres de la tête, il ne sait pas qu’il ne peut se tenir ainsi debout pendant longtemps. Celui qui allonge le pas en marchant ne cherche qu’à dépasser les autres ; il ignore qu’il ne pourra marcher ainsi pendant longtemps.

E : L’auteur se sert de comparaisons faciles à saisir pour démontrer les axiomes qu’il rapporte plus bas.


(2) B : Il s’imagine que les autres hommes de l’empire ne le valent pas. Alors il ne peut profiter de leurs qualités ou de leurs talents. C’est pourquoi il n’est pas éclairé.


(3) B : Celui qui s’approuve lui-même avec une sorte de partialité (E : et qui blâme les autres) s’imagine que tous les autres hommes n’ont pas autant de capacité que lui ; alors il ne peut profiter de leurs talents. C’est pourquoi il ne brille pas.


(4) B : Celui qui se vante de son mérite craint encore de n’être pas connu et estimé des hommes, et les hommes, au contraire, le méprisent. Voilà pourquoi il n’a pas de mérite (ou perd son mérite).


(5) B : Celui qui se glorifie (H : Celui qui se prévaut de sa capacité) s’imagine que tous les autres hommes ne l’égalent pas.


(6) H : De tels hommes aiment à vaincre les autres. Non-seule-