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(5) E : Chao-tse-te 少则得, c’est-à-dire : Il se fait une loi de chercher le résumé (l’essentiel). To-tse-hoe 多则惑, c’est-à-dire : Celui qui a de vastes connaissances possède peu de choses importantes.

Par koua « choses peu nombreuses, » et to « choses nombreuses, » C entend les richesses, ou les connaissances qu’on acquiert par l’étude. Dans la pratique du Tao, dit-il, on n’a pas beaucoup de désirs, parce que le grand nombre de choses cause de la confusion. Si vous avez beaucoup de richesses, elles vous éblouissent ; si vous avez beaucoup acquis par l’étude, l’excès du savoir vous jette dans l’aveuglement.

H : L’homme saint oublie la prudence, renonce à l’étude et applique son cœur à une seule chose ; c’est pourquoi il arrive au Tao. Aussi l’auteur dit : « Avec peu de désirs on acquiert (le Tao) ; leur grand nombre nous égare. »

Les hommes du siècle cherchent à connaître et à voir beaucoup de choses, mais ils ne font que s’éloigner du Tao. Voilà pourquoi l’auteur dit : « Le grand nombre (des choses ou des désirs) nous égare. »


(6) C : Il s’identifie avec le Tao, et alors il désire que tous les hommes suivent son exemple.


(7) E : Il ne se vante point et ne se met point en évidence.


(8) C : Il a du mérite et ne se glorifie pas, c’est pourquoi le monde lui renvoie (lui attribue) le mérite des grandes choses.


(9) B : R est placé au-dessus des hommes et ne se prévaut point de sa prééminence.


(10) B : Il s’abaisse (littéralement, « se plie ») pour suivre les avis des autres.

E : Nous disputons, parce que nous avons le moi (en allemand