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fort peu, pou-to 不多; les mots ho-jo 若何 signifient « combien grand ! » (c’est-à-dire, sans interjection, ils diffèrent beaucoup).


(3) Les commentateurs ne sont pas d’accord sur les choses que Lao-tseu recommande de craindre. Suivant A, il faut craindre (d’avoir) un prince qui n’ait pas renoncé à l’étude (aux études du monde) ; suivant Li-si-tchaï, il faut craindre la vie et la mort.

D : Il craint les lois et les supplices.

H : La musique, la volupté, les richesses et le luxe sont des choses qui usent notre vie et blessent le Tao. Ce sont des choses que les hommes du siècle doivent craindre. Moi aussi je dois les craindre et m’en éloigner.

Sou-tseu-yeou : Quoique le saint homme ne s’attache pas aux choses du monde, cependant il ne méprise pas les lois du siècle, il ne manque pas aux devoirs de sa condition, il ne viole pas les principes de la raison. Quelque rang qu’il occupe dans le monde ou dans l’administration, tout l’empire ne saurait voir en quoi il diffère des autres hommes.


(4) Je suis le commentaire de Ho-chang-kong et H. Le mot yang (vulgo milieu) veut dire ici « s’arrêter, cesser. » Ce sens se trouve aussi dans le dictionnaire Pin-tseu-tsien. (Cf. Morrison, Dictionnaire chinois-anglais, 1re partie, pag. 585.)


(5) Ce sens est tiré du commentaire E.


(6) Littéralement : « Sicut ille qui fruitur bove, id est, bovis carne epulatur. » B : Les hommes désirent avidement la chair du bœuf pour réjouir leur palais ; au printemps, ils montent sur une tour élevée pour contenter leurs yeux.


(7) A : Mes affections et mes désirs ne se sont pas encore montrés. E : Le mot tchao veut dire « le mouvement le plus léger, le plus